PORQUEROLLES |
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SITUATION |
PORQUEROLLES
est la plus grande des îles avec 1,254
hectares, 7,5 km de long et 2 à 3 km de large. Le point culminant
est le sémaphore à 142 m. Le pourtour de l' île fait 30 km.
Elle est la plus peuplée des îles d'Hyères.
Les reliefs sont inclinés en pente douce sur la côte Nord et au sud en falaises de 50 à 100 mètres. Face au port de Hyères (20 minutes en bateau), ou plus proche de la pointe extrême sud de la Presqu'île de Giens, "La Tour Fondue" (15 minutes). Cette île est très visitée les mois d'été, de nombreux bateaux amènent des touristes de Toulon, de Hyères et du Lavandou. |
CLIMAT |
On y trouve un climat méditerranéen mixte marqué par l'influence du Mistral
et des vents d'Est marins généralement porteurs de pluie. Les 3000
heures d'ensoleillement réparties sur 275 jours environ en font le
lieu le plus privilégié de France. La pluie tombe surtout de septembre
à avril alors qu'en été, on peut y observer une forte sécheresse.Les
écarts de température extrêmes sont rares, (de + 33,9° en août 1993
à 8,5° en février 1986). |
GEOLOGIE |
Les Îles d'Hyères doivent être considérées comme le chaînon le plus méridional,
en partie submergée du massif des maures. L'étude des phyllades (schistes
métamorphosés en feuilles où l'on distingue de petites
facettes de mica), un des principaux constituants de l'île, montre
qu'ils se sont formés à une profondeur de 15 km et ont été ramenés
vers la surface à la formation du massif des maures (à la période
carbonifère).La structure géologique actuelle de l'île est composée
pour les reliefs de roches métamorphiques en couches plissées compactes
et imperméables, (les roches deviennent métamorphiques à la suite
de leur enfoncement graduel en profondeur sous l'action de phénomènes
de pression ou de traction, elles y subissent des cristallisations
ou autres phénomènes chimiques dus par exemple à l'apport de matières,
fluor, silice, etc. , ou à un réchauffement très important). Dans
le cas des phyllades, 500° C, et pour les plaines en sédiments quaternaires. |
ETYMOLOGIE |
De nombreuses hypothèses sont évoquées :"Olla" qui désigne les poteries
en gallo-romain l'associerait à "port" et signifierait "Port
à poteries",ouà "Cayrola", (en provençal moderne "Cairelet)
nom local de la Lavande des îles très répandue à Porquerolles, "Port
de la Lavande",ou bien encore, de "Quair (Quairoles), ou
Caer" nom celte qui désigne les falaises "Port aux rochers"
? |
HISTOIRE |
On connaît plus de 40 sites archéologiques sur cette île permettant les conclusions
suivantes :
L'occupation de Porquerolles remonte probablement au IV ou IIIème siècle avant J.C.. Ressources : pêche, corail, agriculture traditionnelle (Lavande).
En 1827, on y trouve une fabrique qui produisait de la soude et de la potasse
avec de l'acide sulfurique et du sel marin. 100 à 150 ouvriers y travaillaient.
Elle fut achetée puis revendue de nombreuses fois jusqu'en 1912 où Monsieur
Fournier l'acheta aux enchères "à la bougie". Il entreprit
de donner à l'île une prospérité qu'elle n'avait jamais connue et
introduisit plusieurs variétés d'arbres comme : acacias, belombras,
kumquats, pamplemoussiers, orangers, citronniers, agrandissement du
vignoble. |
DE
NOS JOURS |
L'île est principalement touristique (600 000 visiteurs par an), ce qui pose
certains problèmes du type : risque d'incendie, pollution des plages,
piétinement de la végétation, problème du traitement des déchets.Quelques
voitures des services municipaux et locaux circulent sur l'Ile. On
y trouve surtout de nombreux vélos que l'on peut louer sur place.Il
y est interdit de fumer, l'eau y est rare et rationnée pendant les
mois d'été. Les périodes les plus propices à la promenade et au calme
sont mai, juin et septembre. |
LA
MER |
Les fonds méditerranéens sont, tantôt prairies de posidonies bordées de sable
fin, tantôt des fonds rocheux souvent fait d'éboulis ou tombants vertigineux,
Les fonds sont relativement peu profonds si l'on ne s'éloigne pas de la côte.Les
observations ont pu démontrer que l'on peut rencontrer plus de 300
espèces marines aux abords de ces îles. On ne peut malheureusement
plus y rencontrer de corail rouge ni de phoques moines, ces derniers
ont disparu en 1950.
Les mesures de protection ont rassuré les poissons qui se laissent volontiers
approcher et photographier. Il y a malheureusement quelques ombres au tableau. La première concerne essentiellement les posidonies. Il est vrai que le long des côtes de Port-Cros, de nombreuses zones sont interdites au mouillage, il n'en est pas de même pour Porquerolles. En effet, les mouillages au bout desquels une ancre tire les mattes de posidonies endommagent un élément indispensable à la vie et à la reproduction de nombreuses espèces. La solution serait peut-être la technique des "corps morts". |